30.04.2006
…Vialatte qui se dilate
«On me demande pourquoi j’aime Dubuffet. J’aime Dubuffet parce qu’il est charmant! D’abord il a des petits cheveux tondus ras, bien frottés à la toile émeri, qui lui font un crâne de légionnaire, des yeux bleus en toile de Vichy, bien lavés de frais, qui se souviennent d’on ne sait quels fjords».
J’arrête là pour ne abuser du droit de citation mais tout le monde aura compris. Le plus fort, c’est que la victime a l’air d’apprécier. Dans sa préface à Jean Dubuffet et le Grand Magma, le voilà qui déclare tout de go : «La chronique cocasse de mes travaux d’Alexandre Vialatte en restitue peut-être le lieu propre de manière plus frappante que tous les écrits d’autre commentateurs. J’ai toujours eu la cocasserie en haute estime».
Tout ça m’inspire donc ma pensée du jour :
L’ART BRUT EST UNE CHOSE TROP SÉRIEUSE POUR ÊTRE LAISSÉ AUX BONNETS DE NUIT.
11:10 Publié dans Lectures, Ogni pensiero vola | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Alexandre Vialatte, Jean Dubuffet, art brut | | Imprimer | | |
29.04.2006
Des Jacqueline B. partout !
Et comme ce dessin est biface, je vous colle en prime le croquis qui figure au verso avec son bonhomme sur une échelle. En espèrant que vous en prendrez «plein la figure» et «plein le bonnet» pour reprendre les termes imagés de l’une de nos avisées commentatrices.
22:55 Publié dans De vous zamoi, Images | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Jacqueline B., art brut | | Imprimer | | |
23.04.2006
L'art brut c'est du sport!
17:00 Publié dans De vous zamoi, Ogni pensiero vola, Zizique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut | | Imprimer | | |
08.04.2006
Actualité de l’Aracine
00:05 Publié dans De vous zamoi, Expos | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art brut | | Imprimer | | |
07.04.2006
Esprit de la forêt
Ne lisez pas cette note si vous trouvez que je vous prends la tête avec Greaves mais si vous loupez l'occasion d'aller voir en live les photos de Mario Del Curto à la Halle St-Pierre de Paris 18, votre petite âme errante vous raye de la map pour au moins 24h. C'est pas seulement les constructions déjantées du (dé)bâtisseur québécois que vous pourrez admirer au pied de la Butte, vous découvrirez aussi les cabanes inouïes que de rustiques Finlandais, aux noms imprononçables (Elis Sinistö, Veijo Rönkkönen, Alpo Koivumäki), se sont aménagés au creux de leurs forêts où il fait jour à minuit.
L'Esprit de la Forêt, c'est le thème de l'expo et peu importe que son concept hésite entre exhibition sylvestre et show Mario DC. Cela nous permet d'étendre notre champ de conscience de l'art brut et de voir dans les vitrines les petits animaux ébouriffés (cerfs, oiseaux, sangliers) d'Ulrich Bleiker ou de Jakob Müller (je sais plus), le Museum suisse im Lagerhaus ayant été mis aussi à contribution. Dans la salle noire en bas, on est bluffée par le cochon en pommes de pin d'Anne Kinnunen de Finlande mais on est surtout frappée par l'installation des «silvesterklaüse», mannequins ruraux suisses (carnavaleux) dénommés «Beaux-Hideux».
00:05 Publié dans Expos, Jeux et ris, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Silvesterklaüse, art brut | | Imprimer | | |
05.04.2006
Une semaine d'enfer
Je vous préviens, la semaine va être dure. Accrochez-vous bien, mes petits animulators si vous voulez avoir l’air au parfum. Comme il est tard, je vais au plus pressé mais il va de soi que le moins que vous puissiez faire c’est
1° d’aller au vernissage Gugging, un foyer pour l’art brut le jeudi 6 avril à la Galerie Objet Trouvé près de la Bastille entre 18 heures (après votre séance chez le dentiste) et 21 heures (avant de retrouver le chemin de votre dodo).
3° de faire un crochet le même soir à la galerie abcd de Montreuil où Patricia Allio fait une perf(ormance) à partir des écrits bruts sous le titre très tendance de : Ingénieurs de l’univers.
De Ménilmuche, changement à Nation puis la ligne 9 et ne me dites pas que vous êtes restés en Charente-Maritime, s’il vous plaît.
01:20 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : caroline sury, art brut | | Imprimer | | |
04.04.2006
AG de printemps (suite)
Alors, il faut que je vous dise : après la matinée-découverte, on s’est tous retrouvé au restaurant Le Centre à St-Hilaire de Villefranche. Ce que ça faisait des longues tables, c’est rien de le dire ! Quelqu’un a proclamé que ça lui rappelait les noces d’autrefois. Votre petite âme errante était dans ses petits souliers de randonnée parce qu’elle est timide quand elle connaît pas les gens. Heureusement le sort l’a placée en face de la frangette et des yeux gris-bleu de madame Michèle (Gardré-Valière) dont la voix douce sortait de son joli pull montant rose. On a causé merveilles, blogues, des enfants qui sont à droite à gauche et bien sûr de Gabriel, la vedette de la journée. Le petit rosé aidant, j’ai entamé une bavette avec un monsieur chef d’orchestre, fait connaissance avec Valérie Mazouin qui s’occupe d’un Centre d’Art à Saint-Gaudens, interrogé Véronique Molinié, une ethnologue du CNRS., sur ce qu’elle appelle le «processus d’artification». Sans oublier Alain Galteau qui a eu la gentilesse de m’offrir son livre sur St-Hilaire de V. et ses environs (Collection Pays et terroirs, 1991) qui contient une page et 2 belles photos du jardin de Gabriel Albert «artiste sculpteur».
Sur les photos de M. Galteau, les créatures de Gabriel ont encore bien des couleurs. Elles font plus grise mine aujourd’hui comme on a pu s’en rendre compte durant la courte visite que nous avons rendu au jardin le matin après l’apéritif à la salle des fêtes. Je vous en parlais pas parce que figurez vous que c’est ce moment là qu’un gros nuage a choisi pour crever au dessus de nos têtes. On s’est donc réfugiés dans la maison et dans l’atelier de Gabriel Albert avec les maires (l’actuel et le précédent qui était là aussi) et c’est avec émotion que votre petite Animula a découvert dans un coin la clarinette du sculpteur et sur l’un des murs de sa salle à manger la reproduction de l’Angélus de Millet dont elle vous invite à voir les images maintenant.23:45 Publié dans Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : gabriel albert, art brut | | Imprimer | | |
03.04.2006
AG de printemps chez Audebert
J’avais fauché pour vous des gâteaux saintongeais à la salle des fêtes de Chez Audebert où je suis allée pour la matinée-découverte du Jardin de Gabriel mais je les ai mangés dans la voiture sur la route du retour à Paris. Gabriel, «ça plaît où ça ne plaît pas mais c’est de l’art» nous a déclaré d’emblée monsieur Michel Mazouin, le président de l’Office de Tourisme de St Jean d’Angély et Saint Hilaire de Villefranche avant de passer la parole à Michel Valière, plus gros nounours que jamais avec son chat dans la gorge (il s’était levé à 5 heures du mat pour venir) et sa chemise bleue.
A la tribune, près de lui, monsieur Merlet, le maire de Nantillé, puissance invitante, s’était chargé d’accueillir l’assemblée assez fournie réunie là, ce lundi 3 avril, par un petit soleil aigrelet. Certains venaient de loin, quelques uns s’étaient perdus. Votre petite âme errante, pour sa part, avait eu du mal à comprendre que St-Jean d’Y sur les panneaux indicateurs c’était kif-kif Saint-Jean d’Angély. Pendant le mini-débat qui a suivi le speech enjoué de notre ethnologue préféré, j’ai feuilletté plusieurs de ses livres qui figuraient sur une table de littérature.
J’ai donc perdu un peu le fil des «protections institutionnelles», «patrimoine en déshérance», «architectes des monuments historiques» qui fusaient de ci de là pour me plonger dans la lecture diagonale de : Paroles d’or et d’argent (contes populaires), Nous n’avons pas fini de marcher (Migrances et partages), Le Conte populaire (Approche socio-anthropologique).
Je ne saurais donc trop vous dire ce qui est sorti d’une telle discussion. Tout ce que j’ai pu comprendre c’est que c’est d’abord une histoire de thune, le sauvetage du jardin aux sculptures à Gabriel, pour une petite commune et qu’il faudrait bien plus gros qu’elle pour s’en occuper. Peut-être bien qu’une asso de sauvegarde va se constituer pour aider à la recherche de solutions. La suite à bientôt.
23:55 Publié dans Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michel valière, gabriel albert, art brut | | Imprimer | | |
31.03.2006
Le MAM au bois dormant
Houinhouinetrehouin ! Permettez maintenant que je pleure comme une vache, comme dirait Rabelais, que je pousse ma plainte du 31 mars 2006 agrémentée de trépignements de désespoir.
23:20 Publié dans Parlotes | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : art brut | | Imprimer | | |
30.03.2006
Raw Vision retourne aux sources
Yiiiiiiiiioupiiiiiiiiyouais ! Permettez que je pousse mon cri d’allégresse du 30 mars 2006 accompagné de ma danse spéciale qui rappelle celle des bonshommes gigueurs qu’on observe dans l’art populaire du Québec.
Il faut dire qu’on n’a pas tous les jours l’occase de compléter sa série de Raw Vision. Sans être une inconditionnelle de cette revue dont le look anglo-saxon touffu et lisse à la fois me porte parfois sur les nerfs, j’ai horreur qu’il me manque des numéros. C’est toujours pareil avec les revues : on les feuillette, on regarde les images, on n’a jamais le temps de les lire mais on y revient toujours. Par exemple, l’article sur les créateurs de sous-bois finlandais dans le n°46 de RV (spring 2004) m’avait laissée froide mais de voir les photos de l’environnement de Veijo Rönkkönen dans la nouvelle expo de la Halle St-Pierre, ça m’a donné un goût de «revenez-y».
Aussi faut-il dire chapeau ! à Raw Vision qui vient de rééditer les 3 premiers numéros qui me manquaient. En ce temps-là, le canard à John Maizels faisait la part belle aux articles des auteurs français. Sous la houlette du collier de barbe maizelsien, on trouvait, par exemple, articles et portraits rigolos de : Jean-Louis Lanoux (sourire de la pampa), Laurent Danchin (lunettes à la Bertold Brecht), Bruno Montpied (barbichette léninienne).
Respectivement, dans le n°1, le n°2, le n°3.
Cela se passait au 20e siècle en plein tournant de 1989 et de 1990.
Les vedettes du moment étaient : Pierre Petit (de Bourges), Chomo (d’Achères-la-forêt), Charles Billy (Civrieux d’Azergues). De ce dernier, votre petite âme, errant dans le riant Beaujolais, a photographié les monuments liliputiens. Elle va vous en concocter un album en vous demandant pardon parce que le soleil tapait dur ce jour-là.
Mais aujourd’hui, ce qu’elle remarque quand elle survole ces 3 numéros historiques c’est les extraordinaires machines volantes, le casque et le harnachement de chevalier du ciel de Gustav Mesmer (voir article de Paolo Bianchi dans RV n°3) qui rendent des points aux objets de Panamarenko qu’on a pu admirer en début d’année à Bruxelles.
23:55 Publié dans Gazettes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charles billy, gustav mesmer, panamarenko, art brut | | Imprimer | | |